Fondation Rémi Bluwal

Rémi bluwal

J'ai présenté un jour, sans le vouloir, Rémi à Sylvie. J'organisai une séance de chants collectifs, un chira be tsibour. Nous écoutions des cassettes et nous répétions le texte hébreu, en phonétique pour les débutants et en hébreu normal pour les autres. Rémi et Sylvie avaient fait connaissance. Et il s'agissait là d'une vraie rencontre et cela se voyait. Longtemps après, Rémi a tenu à chaque fois à me manifester sa reconnaissance (akarat a tov) pour lui avoir fait rencontrer Sylvie. Je ne comprenais pas ces remerciements abondants et je me rends compte à présent, alors qu'il n'est plus, que cet être exceptionnel savait apprécier chaque moment vécu comme un petit trésor à préserver absolument. Je ne le savais pas si malade (transplanté rénal oui) de toute cette souffrance au travail avec des collègues difficiles et de ces résurgences du passé (ashkénaze avec une impossibilité d'état civil après la guerre). Je le savais battant. Je ne connaissais pas son œuvre photographique. J'ai été heureuse de l'exposer à l'atelier-galerie. C'est la moindre des choses. A Sylvie auquel il manque, je souhaite de la force - qu'elle possède déjà. Rémi la guide à chaque pas, et sur nous, aussi, il veille. C'est à mon tour de lui dire merci. Et en présentant ses fleurs généreuses et belles, sans complaisance parfois, je lui rends un des hommages qu'il mérite. Rémi, que ton souvenir soit béni.

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